Flâner en automne. Bruges en avait les couleurs, et un peu de brume, le matin, pour faciliter le réveil. Y aller, aimer, et donner envie de marcher dans ses rues, la tête levée, et le long de ses canaux, l’esprit à hauteur d’eau — pas encore agitée par les bateaux, polyglottes mais avec approximation. Une ville-atmosphère qui se raconte peu, difficile à fixer en images, qui laisse davantage de souvenirs que de clichés. A apprécier le matin, tôt, ou en fin d’après-midi, avant que la vie des restaurants accueille les goûteurs qui ne sont plus repus. Y aller, y monter (les 330 marches de son beffroi cachent les 330 de sa redescente), s’émouvoir des mêmes lieux, malgré une lumière différente. Il paraît qu’au printemps la ville est belle aussi, avec ses fleurs hésitantes. Il faudra y retourner, alors. Quoiqu’il en soit, son plaisir était difficile à bouder, à éviter — car Bruges était au milieu du chemin.
Sylvain Zorzin
Photos prises avec un Pentax MX-1.
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